pre nullité. Voilà bien une preuve flagrante de l’encroûtement de la médecine d’autrefois ; cette terreur inspirée par les araignées pendant trois mille ans ne s’est dissipée que depuis trente ou quarante ans !…
Voyez un peu ce que l’imagination peut faire. Il paraît que « cette même jeune femme » était d’ordinaire si impressionnée par l’odeur forte, d’ailleurs complètement imaginaire, répandue par les araignées, « en brûlant » que tout lui semblait « tourner autour d’elle », et qu’elle s’évanouissait avec des sueurs froides, accompagnées souvent de légers vomissements. C’est à se demander s’il n’y avait pas, dans cette cave, de la bière plutôt que des araignées ?
Voici, d’autre part, des effets d’imagination encore plus surprenants : « Sennertus indique comme signes caractéristiques de la morsure et de la piqûre de cet insecte : la stupeur et l’engourdissement de l’endroit piqué, une sensation de froid, de frisson et d’enflure à l’abdomen, la pâleur de la face, des larmes spontanées, un tremblement nerveux, des contractions, des convulsions, des sueurs froides (ces derniers symptômes apparaissant surtout lorsque le poison a été avalé). » Or, les médecins actuels soutiennent qu’un oiseau ou qu’un