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Page:Ulbach - Auguste Vacquerie, 1883.djvu/23

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prochable facture et d’un esprit de premier ordre qui étincellent dans le volume de Mes Premières années de Paris, je ferais un livre sur ce livre.

L’esprit à petite dose peut gâter la poésie et l’aigrir. L’esprit à haute dose, quand il se mêle à l’émotion, lui donne un ferment délicat qui ne nuit pas au sublime. On s’abandonne à l’effusion de celui qui ne peut être sa propre dupe et qui, mis en garde par lui-même, vous défend de douter de lui, tant il en a douté d’abord. La foi la meilleure est celle qui reste aux sceptiques.

Auguste Vacquerie, jusqu’à présent, en attendant le Faust inachevé, et sans parler des scènes dramatiques, Hans et Marie, l’Avènement d’Henri V, Proserpine, qui sont intercalés dans son dernier volume de poésie, n’a abordé le théâtre qu’avec six pièces, dont trois ont été des coups d’éclat et dont trois ont été des succès incontestés.

Je ne parle pas de la belle reconstitution d’Antigone, exécutée avec la collaboration de Paul Meurice, ni de ces adaptations de Shakespeare, Falstaff, Paroles, qui furent les prétextes de la même gageure d’amitié. Je m’en