Page:Ulbach - Auguste Vacquerie, 1883.djvu/30

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Je crois que la plupart des lecteurs seront de l’avis de Vacquerie, mais l’envieront moins d’avoir triomphé de George Sand que d’avoir été contredit par une si loyale et si grande émule.

Le Fils, une autre comédie que le Théâtre-Français reprendra prochainement, mérite de faire pendant à Jean Baudry, dans la renommée de l’écrivain, en attendant le Faust, toujours promis, toujours ajourné et non achevé.

A. Vacquerie y travaillait pendant l’exil, à Jersey, et ce fut à propos d’un fragment de cette œuvre puissante que Michelet, le poète de l’histoire, écrivit au poète dramatique :

Je n’ai jamais rien lu qui m’ait autant touché, élevé le cœur. Le crescendo en est sublime.

Comment vous dire, mon cher monsieur Vacquerie, combien je vous appartiens, à vous, à votre glorieuse famille, à notre grand poète qui va toujours grandissant.

Je vous serre la main, et de cœur.

J. Michelet.

Voilà un témoignage qui serait un présage, la veille d’une première représentation.

Formosa est le récent triomphe, mais non l’œuvre la plus récente du poète dramatique, car elle pourrait être datée de l’exil.