Page:Ulliac - Astronomie et Météorologie.djvu/18

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Et c’est ainsi, ma Laurette, que l’astronomie, en éclairant l’homme sur ce qui est éternellement vrai, et c’est ainsi que l’astronomie, en le faisant remonter, et par l’intelligence et par le savoir, vers l’Auteur de tant de merveilles, a renversé les autels que l’ignorance et la superstition avaient dressés. Sans elle, aujourd’hui comme dans les premiers âges du monde, les éclipses seraient l’annonce de la destruction de notre globe si chétif ou de tout ce qui recouvre la croûte terrestre ; sans elle, les comètes à la queue flamboyante seraient les avant-coureurs de la colère divine ; elles ne paraîtraient que pour annoncer la mort des princes, la chute des empires, la famine et la peste ; sans elle, enfin, l’astrologie répandrait encore de folles terreurs dans toutes les âmes !… En quelques contrées de la terre, ces misérables superstitions régnent toujours, parce que là n’a point été porté le flambeau de la science, parce que là ses clartés ne sont pas venues dissiper les ténèbres de l’ignorance qui rend si pusillanime cet esprit humain naturellement faible et craintif, et pour lequel la vue d’un phénomène qui semble intervertir l’ordre établi est une nouvelle source de terreurs et de puériles superstitions. Mais partout où les connaissances positives, dues à tant de travaux, aux travaux de tant de siècles, ont pénétré, l’homme a cessé de rendre les étoiles solidaires de ses fautes, de sa démence, de ses crimes. Il a com-