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Page:Ulliac - Souvenirs d une vieille femme.djvu/254

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X


Quitter Paris, où tout me retenait, travaux, affaires, amitiés, pour aller vivre à Versailles, était un grand sacrifice ; mais ce sacrifice devait bientôt recevoir sa récompense. Un ami m’avait mis en relation avec M. Émile de Bonnechose, auteur d’une Histoire d’Angleterre que l’Académie française a couronnée. À son tour, M. Émile de Bonnechose, qui habitait alors Versailles, me mit en rapport avec M. Sirot, homme pieux et bon, auquel le Ciel a accordé le don merveilleux de soulager toujours et de guérir souvent les maux de la pauvre humanité. M. Sirot consentit à s’occuper de ma malheureuse infirme : grâce à ces soins, elle recouvra en partie l’usage de la main et du bras droit. De cette époque date une amitié qui dure encore et une reconnaissance profondément sentie.

Peu de temps après, S. M. le roi de Suède