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LETTRE DIX-SEPTIÈME


tu voyais comme je suis maigrie ! Ensuite son caractère, son langage, ses manières ne pouvaient me convenir ; et puis je tremblais à chaque instant qu’elle ne vînt se jeter à la traverse de la nouvelle position que je suis en train de me faire.

Elle est partie, le ciel soit loué ! N’en parlons plus.

À son défaut pourtant, et grâce aux leçons qu’elle m’a données, je suis assez savante pour t’affirmer que M. Pruneau peut rester longtemps en Angleterre sans craindre de voir sa famille augmentée à son retour, si sa chaste moitié continue à comprendre et à pratiquer l’amour ainsi que tu le lui as vu faire avec son jeune néophyte.

Je ne te dirai rien de plus à ce sujet ; quelques leçons du bien-aimé t’en apprendront plus là-dessus que dix pages d’explications.

Aie donc patience ; il dépend de toi, d’ailleurs, de hâter l’époque de ton initiation. —