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LETTRE VINGT-TROISIÈME


fice, elle accepte avec résignation, sans rancune, l’instrument de son martyre, et lui fait fête de son mieux.

La pièce terminée, on baissa la rampe.

Les acteurs s’endormirent-ils sur leurs myrtes ? Me J… accomplit-il de nouvelles prouesses ?

Je ne m’en inquiétai point ; je ne me sentais plus l’envie d’écouter. Il me tardait d’étancher, tant bien que mal, la soif de jouissance excitée en moi par ce que j’avais vu. Ce n’était plus du sang, c’était du feu qui coulait dans mes veines !

Ah ! si Lucien avait été là !… Hélas ! il n’y était pas ; il fallut me suffire à moi-même.

Que veux-tu, chère Albertine, le sage doit savoir se contenter de peu.

À toi.
Adèle.

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