— Je vous en prie, Albertine…
Un baiser lui ferme la bouche.
— Albertine, c’est bien mal ce que vous faites là !… Je ne veux pas… je…
Le ciel en feu paraît vouloir s’entr’ouvrir ; je ne réponds pas, mais j’enlace si bien la rebelle, que toute défense est paralysée ; ma main ne perd pas son temps.
— Ah ! mon Dieu ! je ne sais ce que j’éprouve… soupire Jeanne, qui commence à perdre la tête. Non, jamais… Je vous prie en grâce, Albertine… finissez !… Je n’ai jamais ressenti… Ah ! quel plaisir !… Sainte Vierge… pardonnez !… Albertine, je… je vais mourir !… Chère Albertine… ah ! ah !… bonheur des anges !… Je… je meurs !…
Les mots expirent sur ses lèvres, sa tête sans force se renverse sur mon épaule ; elle frissonne, palpite, se raidit, puis s’affaisse entre mes bras.
Mes désirs, un instant apaisés, se rallu-