de temps, et cette science que tu acquerras
ne saurait manquer de rejaillir un peu sur
moi ; je rougis vraiment, moi ton aînée de
trois grandes années, d’attendre des leçons
d’une morveuse comme toi. Ce n’est pas
l’amour de l’étude, l’ardeur au travail qui
me manquent, tu en sais quelque chose ;
que veux-tu ! c’est l’occasion. Après tout,
que peut-on apprendre dans un pensionnat
de jeunes filles ? Rien, sinon ce que nous
savons si bien toutes deux. C’est quelque
chose sans doute, mais que de secrets nous
restent encore à découvrir !
Allons, dépêche-toi de devenir savante, et par contre-coup instruis-moi ; j’attends ta prochaine lettre avec impatience. Je me vois forcée de fermer la mienne plus tôt que je ne voudrais ; madame se sent indisposée et me prie de passer chez elle. Adieu, chère petite, songe que je compte sur toi.