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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


née, s’arrête comme frappée d’une réflexion subite ; — se doutait-elle qu’elle était épiée ? j’en eus peur un instant, mais il n’en était rien ; — elle se dirige vers son armoire, y prend, dans un tiroir soigneusement fermé, une jolie boîte oblongue, l’ouvre et en tire… comment définir ce qu’elle en tire ?… une sorte d’instrument bizarre, de forme ronde, allongée, que je ne sais, en vérité, à quoi comparer ; elle l’examine, le considère amoureusement, et s’en saisissant, va reprendre la position que je t’ai décrite tout à l’heure ; là, de la main gauche écartant les obstacles, elle maintient avec la droite son singulier partenaire, et, en dépit d’une résistance désespérée, le fait complétement disparaître dans un certain réduit où il se trouve étroitement emprisonné ; une sorte de combat s’engage aussitôt : le nouveau venu, furieux, et abusant de sa position, le traître ! semble s’acharner sur ma malheureuse tante, dont le beau