filles et que des maris vendent comme esclaves ou livrent à la flagellation et aux travaux les plus serviles, les épouses dont la conduite laisse à désirer… »
Speke demandait à l’un des officiers de Mtésa pourquoi le nombre des femmes était aussi considérable :
« Le roi, répondit-il, nous les donne pour soutenir notre rang… Il lui arrive de nous en donner cent à la fois et tout refus est impossible ! Nous sommes libres seulement de faire d’elles à notre gré, soit des épouses, soit des domestiques »
Speke retrouve Mtésa sur le côté occidental de la crique Murchison, et dit en parlant de lui :
« Au surplus, il menait de front les affaires et le plaisir, car un instant plus tôt, rencontrant une femme qui, les mains garrottées, marchait au supplice pour un délit quelconque — sur lequel je n’ai pu obtenir de renseignements, — il a fait l’office de bourreau, et du premier coup de carabine l’a étendue morte sur la route
« Une fois à terre, on débuta par un pique-nique où le pombé ne fut point épargné : puis le cortège se mit à circuler dans une espèce de verger qu’il moissonnait gaiement, chacun paraissant animé des meilleures dispositions, lors-