de poudre ; les cabacères y déposent leurs présents, les princes des mattes (campagnes) y conduisent leurs esclaves voués aux sacrifices ; les princesses elles-mêmes offrent aux rois défunts une jeune et belle négresse pour chanter et danser devant eux, en s’accompagnant du chêchêchê (calebasse au long col entourée de cauris). L’acbasagan, le sogan et le ouatagan ont envoyé leurs mandataires. Le roi invite aux fêtes les principaux étrangers fixés à Porto-Novo, tels que Malais et Nagos. Tant que dureront les réjouissances, tous, même les Jejis, prendront à discrétion, dans le palais royal, eau-de-vie et poudre.
« Dès la veille de la neuvaine, sur le soir, une cabane de bambous recouverte de paille est disposée pour recevoir l’ago oba, c’est-à-dire la collecte d’objets que l’on veut envoyer aux défunts. Cette cabane est construite dans une cour située au milieu de l’enceinte fétiche, consacrée aux sépultures royales. On y compte neuf petites cases ; chacune d’elles contient un pot de terre cuite, et dans chaque pot sont renfermés deux crânes des majestés décédées. Près de ces pots, on voit des parasols et autres objets ayant appartenu aux défunts.
« Parmi les Jéjis, c’est l’usage d’enterrer les morts ; mais, quelque temps après, on retire