hommes 150 à 300 francs ; pour les femmes 300 et pour les jeunes filles, même 400 francs et davantage. »
Le capitaine Valette, du 3e tirailleurs algériens, écrivait, plus récemment encore :
« Les révoltes du Marok ont pour prétexte l’interdiction de toute concession aux Européens ; mais leur caractère toujours religieux fait que la guerre civile prend de terribles proportions.
« C’est aussi que les révoltés fuient dans les montagnes, où ils deviennent de véritables brigands, pillant les caravanes et attaquant même les tribus arabes marokaines.
« Dernièrement, on a dû faire un exemple ; les pillards arrêtés ont été empalés et placés de distance en distance sur la route d’El Arib à Si Beira.
« D’un autre côté l’esclavage fleurit toujours au Marok et un marché des plus importants se tient à Tafilet, où nombre d’esclaves venus, pour la plupart, du Macina[1], sont vendus fort cher. Il faut reconnaître d’ailleurs que les esclaves sont généralement bien traités par leurs maîtres et que quelques-uns d’entre eux
- ↑ Le Macina s’étend sur la rive gauche du Niger supérieur, entre Kabara, port de Tombouctou et le Soudan Occidental.