maintenus en état d’esclavage dans la Régence, et que le gouvernement tunisien tolère ou ne réprime pas suffisamment ces attentats à la liberté humaine.
« On a dit encore que les esclaves en Tunisie ne pouvaient obtenir leur affranchissement qu’en implorant la protection de consulats étrangers.
« Il paraît utile de dissiper ces erreurs.
« Un décret solennel de Sidi Abmed Bey, rendu en moharrem 1262 (janvier 1846), a proclamé en termes formels l’abolition de l’esclavage dans la Régence.
« Des ordres précis ont été adressés à diverses reprises aux autorités tunisiennes pour que ce décret eût son entière exécution, et que les esclaves dont l’existence viendrait à être constatée, fussent immédiatement affranchis.
« Les individus qui se livrent à ce trafic, et ceux qui détiennent des esclaves doivent être déférés aux tribunaux compétents. »
Le décret cité à l’Officiel Tunisien a, en effet, été pris ; le commerce des esclaves, dans un marché public, tenu à Tunis, a cessé depuis 1846 ; mais, dit M. Pontois, l’esclavage n’a pas cessé pour cela en Tunisie : le trafic a continué à se faire sous le manteau de la cheminée des sérails. L’Avenir Algérien, répondant à la