voisines du lac Tchad, soit pour en revenir.
« Tous les traités passés par une puissance relativement aux territoires situés entre le Bénué et le lac Tchad, seront notifiés par cette puissance à l’autre puissance. »
Ces deux paragraphes s’appliquent à une région toute différente de celles dont il est question dans le reste de la convention.
Le lac Tchad, qui mesure, au moment de la saison des pluies, jusqu’à cinquante mille kilomètres carrés (plus de quatre-vingts fois la superficie du lac de Genève), est situé au centre du Soudan, dans le Bornou, à 250 mètres d’altitude, au sud du Sahara tripolitain, au nord des affluents de la rive droite du Congo, au nord-est de l’embouchure du Niger. Parsemé d’îles, en partie habitées, il touche d’une part au Soudan ; d’autre part, à la région parcourue par les Touareg et baigne les rives de plusieurs États indigènes, dont la population est fort dense.
Au nord, ce sont les Touareg Keloui et Tebou ; à l’est, le Kariem, et au sud-est, le Ouaday ; au sud, le Baghirmi, dont la frontière méridionale touche le nord des pays dépendant du poste français de Bangui, assis sur la rive droite de l’Oubangui, l’un des principaux tributaires du Congo. Le Baghirmi est traversé