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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/145

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La demande ayant été faite par le père du fiancé, les parents de la jeune fille exposent aimablement les obstacles qu’ils peuvent prévoir à cette union ; puis s’ils accordent leur consentement, la jeune fille est alors appelée au salon et consultée à son tour.

La demande ayant été agréée, on précise et détermine les conditions du contrat, et on fixe la date des fiançailles. Celles-ci se font simplement : les deux familles se réunissent chez les parents de la fiancée, pour un grand dîner. Un prêtre vient bénir les fiançailles et la bague d’engagement, que le jeune homme passe au doigt de sa future compagne. Ce dîner de fiançailles doit être très gai ; chacun offre des félicitations aux fiancés et forme des vœux pour leur bonheur futur.

Le prêtre qui bénit les fiançailles est sensé recevoir une aumône assez abondante pour ses pauvres.

Pendant les fiançailles, le rôle des fiancés consiste à se montrer de plus en plus aimables, l’un pour l’autre. Ils se voient très souvent, mais n’assistent que rarement aux réunions mondaines, préférant les douceurs de l’intimité au tumulte de la foule.