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LA FAMILLE


De nos temps enfiévrés, où tout se modernise et s’amoindrit, cette fatalité semble avoir pénétré, même, jusqu’au sanctuaire béni de la famille. Pour beaucoup hélas ! ce n’est plus ce doux paradis de l’union fraternelle, où il fait bon vivre en s’aimant, unis par les liens des plus pures et des plus saintes affections !…

On déserte en grand nombre, le plus souvent sans raison le temple de la vie familiale, « la maison paternelle », « le chez nous », que rien ne remplace, nulle part !…

L’esprit de famille diminue !

Fasciné par le mirage extérieur, l’attrait du plaisir ou d’une vie plus facile, en vain on court au loin à la recherche du bonheur, qu’on eût plus aisément trouvé « chez soi », si on avait su en apprécier la valeur et les charmes.

Grâce à Dieu ! ce déplorable état de choses n’existe chez nous, que dans les cas isolés, exceptionnels ! On est resté fidèle à la foi des aïeux, aux traditions anciennes ; et c’est à juste titre