Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/43

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représentants directs, un membre de sa cour, un de ses ministres comme ambassadeur, quels seraient alors leurs sentiments et leur conduite ?

Cette marque de condescendance si extraordinaire, le Roi du ciel la donne, sur la terre, à tous ses sujets, qui par les divers sentiers de la vie, s’acheminent vers le royaume éternel. Nous avons au milieu de nous, les représentants du Bon Dieu, les prêtres ! Ces autres Lui-même à qui Il a conféré la plénitude de ses pouvoirs. Comment les recevons-nous ? Comment les traitons-nous !

« Si on avait la foi », disait le Saint Curé d’Ars, « on verrait Dieu, caché dans le prêtre, comme une lumière sous un verre ». Est-ce toujours ainsi que le prêtre est vu dans le monde ? N’est-il pas trop souvent considéré comme un homme !…

Grâce à Dieu ! dans notre beau pays du Canada, où la foi demeure intacte, ardente et vigoureuse, on a conservé le respect du prêtre ! On l’estime, on l’honore, on le vénère ! On est heureux de sa présence ! Et quand il pénètre dans nos foyers, s’associant aux joies, relevant les courages, consolant les deuils… on