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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/49

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Or, pour faire du bien aux enfants, il faut les aimer : et beaucoup !… L’enfant a besoin d’affection ! S’il sent que son maître l’aime, il l’aimera aussi : il se sentira attiré vers lui et lui donnera toute sa confiance.

Le maître accueille toujours ses élèves avec bonté, les traite avec bienveillance, mais avec une distante réserve qui impose le respect. Jamais de familiarités avec eux ! Ce serait un tort irréparable qui diminuerait de beaucoup son autorité.

En classe, le maître est doux et ferme. Il demandera moins, mais une chose commandée sera exigée. Le maître n’a pas seulement la mission d’instituteur, il a encore celle d’éducateur, qui demande infiniment plus de tact et de délicatesse.

Un bon maître se doit tout entier à ses élèves. Il ne néglige rien pour rendre sa classe instructive et attrayante. Un bon maître est un trésor dans lequel on puise sans cesse.

Les élèves doivent à leur maître le même respect et la même soumission qu’à leurs parents.