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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/6

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Maints auteurs lui ont donné les noms les plus beaux, les définitions les plus hautes, et tous ont unanimement reconnu sa pratique indispensable à tout individu, de tout âge et de toutes conditions.

« Monnaie destinée à enrichir, non celui qui la reçoit, mais celui qui la dépense ».[1], elle a cours dans tous les pays et est à la portée de chacun.

Elle joue dans la société un rôle si important, que sans elle, il ne saurait y avoir de vraie vie possible.

La politesse, qu’on appelle la bonté complaisante et aimable, a été appelée par quelques uns : « une demi-vertu », et surnommée par d’autres : « La vertu des mondains ». Elle est pratique de vertu, pour tous, puisqu’elle est toute faite d’actes méritoires et bons. Pratique de vertu par les exigences qu’elle réclame, par le bien qu’elle procure.

Elle comprend le respect de soi-même et des autres, les droits et les égards dus à chacun. Avec elle, c’est l’ordre et la paix ; sous sa dépendance, tout serait harmonie parfaite au sein de l’humanité.

  1. Proverbe persan.