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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/77

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On donne encore la main, à la première rencontre, si la personne nous est présentée par un ami commun.

À la fin d’une première entrevue, on ne donne pas la main, à moins que des relations plus tendues ne doivent s’établir entre les deux : ou encore, que cette première rencontre ait provoqué une réelle sympathie réciproque, qui autorise la poignée de main. Il faut alors user de beaucoup de tact et de réserve.

La poignée de main est un geste spontané, qui ne doit être ni trop brusque, ni trop prolongé. On présente la main toute entière.

Il faut éviter de serrer trop fortement la main, surtout s’il s’agit d’une femme ou de personnes âgées. On presse délicatement la main, en la secouant légèrement, puis, on la laisse…

Il serait impoli de retenir, plus qu’il ne convient, la main d’une femme.

La poignée de main a remplacé le baiser de main, geste gracieux de la chevalerie française, non usité chez nous, où l’on attache plus large importance à la réelle sincérité des sentiments qu’aux gestes démonstratifs.