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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/95

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Ne cherchez pas à passer pour une personne d’esprit ; reconnaissez celui des autres, ce sera la meilleure preuve du vôtre. Même des femmes, mettent une orgueilleuse ambition à vouloir passer pour une femme d’esprit, une femme de tête, et négligent en même temps de prouver qu’elles ont encore du cœur ! Elles oublient que l’on pardonne tout à un bon cœur ; même la petitesse d’esprit. Le cœur seul peut suppléer au manque d’esprit.

« La bouche parle de l’abondance du cœur ! » En puisant dans son cœur, on trouve toujours quelque chose de bon à dire. Mais, eussiez-vous grosse et forte tête, si vous manquez de cœur, vous ferez constater une fois de plus, « que les sots savants sont plus sots que les sots ignorants. »

Avec les gens dont on ne connaît pas les antécédents, on n’est jamais banal en parlant, à première vue, de choses indifférentes ; les variations de la température, etc., sujets sur lesquels tout le monde s’entend et peut causer à l’aise.

Savoir écouter et donner le temps aux autres d’exprimer leurs idées est un grand esprit de conversation.