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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/97

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ses souffrances, en cherchant à l’en distraire, etc., etc.

Dans une réunion où se trouvent des inconnus, soyez très circonspects. Évitez de donner votre opinion sur les absents ; de faire certaines réflexions, qui, pour toutes justes qu’elles puissent être, ne leur seraient pas moins désagréables à entendre. Qui sait si dans l’auditoire, il ne se trouvera pas des parents, des intimes, de ses absents ? Vous comprenez ?… C’est ainsi, qu’il arrive parfois, à une femme, de s’entendre dire, par des inconnus, « que son mari est une grosse buse » ; au mari, « que sa femme est sotte et insignifiante »… La jeune fille apprend de même, « que son fiancé, tout frais déballé dans la localité, a un front de tueur, des yeux de hibou, des oreilles d’âne, une bouche de gourmet, une main de voleur ; des pieds, aussi lourds que sa tête… puis, avec cela, un air de condamné… » Jugez vous-même de l’effet !…

Que votre conversation soit bienveillante pour tous ! Gardez-vous des airs étonnés ; ce serait désobligeant.