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LA QUATRIESME PARTIE D’ASTRÉE LE TROISIESME LIVRE

Phillis alors, qui se vid seule avec Silvandre, esmeue à pitié du mal qu’elle luy avoit fait, qui veritablement avoit esté plus grand qu’elle n’avoit pensé: Berger, luy dit-elle, puis que le Ciel prend le soing de vostre conduitte, j’espere vous voir bien-tost aussi content que vous l’avez jamais esté. Mais dittes-moy, je vous supplie, et dittes-le moy franchement, et avec assurance que vous parlez à une de vos meilleures amies, et qui sçaura bien taire tout ce qui vous pourra importer. Est-il vray, Silvandre, que vous aymez Madonte? Car ce n’est pas un