Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/89

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LE
DEUXIESME LIVRE
DE LA SECONDE
Partie d'Astrée.


Ainsi paracheva Thamire de raconter ce que la nymphe Leonide avoit desiré sçavoir, et s’estant teu pour quelque temps : Or, madame, continua-t’il, nous nous sommes de fortune rencontrez au sortir de la riviere de Lignon, avec cette bergere, et par ce que l’amour continue autant en nous que le desdain en elle, nous venions tous deux luy preuvant par les meilleures raisons que nous pouvions qu’elle en devoit aymer l’un ou l’autre ; et quant à moy, je disois que c’estoit de moy, de qui elle devoit faire choix, et au contraire Calidon, que j’ay tant obligé par toute sorte de bons offices, soustient opinastrement que c’est de luy. Et quoy que je sçache bien que vostre