Page:Urfé - L’Astrée, Troisième partie, 1631.djvu/1260

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nous verrons en nos jours un Louys le Juste, qui luy rendra sa premiere splendeur, et la maintiendra en son ancienne majesté, avec tant de prudence et d’equité, que ce regne ne sera pas moins admirable ny redoutable, par les solides fondemens d’une durable paix, que celuy qui est passé l’a esté par la force et par les armes. Dieu qui a tousjours maintenu la couronne que vous portez avec de particuliers soins, par dessus toutes les autres de la terre, augmentera le nombre de ses graces en V. M., tant que ceste Astrée sera en vostre ame et en vos desseins, et tant que l’espée que vous aurez au costé ne sera employée que pour la maintenir, on ne tranchera que par ses mains. Ne l’esloignez donc point de vous, Sire ; mais au contraire, à l’imitation de ce grand Roy, Pere de V. M., aymez-la, et la cherissez avec une