estre l’Alexandre. Que le feu qui me brusla est semblable à celuy qui ne se pouvoit estaindre que par la terre et que celle de mon tombeau seule en peut estouffer la flamme ; de sorte que l’on ne doit trouver estrange si, la cause ne cessant point, l’effet ne continue encore. Que ny les hyvers passez, ny tous ceux qu’il plaira à mon destin de redoubler à l’avenir sur mes années, n’auront jamais assez de glaçons, ny de froideurs, pour geler en mon ame les ardentes pensées d’une vie si heureuse. Ny je ne croiray point pouvoir jamais trouver une plus forte nourriture que celle que je recois de son agreable ressouvenir, puis que toutes les autres qui depuis m’ont esté diverses fois presentées, m’ont toujours laissé avec un si grand degoustement, et avec un estomach si mal disposé que je tiens pour une maxime tres-certaine, la peine, l’inquietude, et la perte du temps estre des accidens inseparables
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