Page:Urfé - L’Astrée, Troisième partie, 1631.djvu/673

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Qu’il tiendra inviolablement ce qu’il a promis.

Si je romps les sermens qui sont faits entre nous,
Que le Ciel dessus moy, comme traitre et parjure,
Où que j’aille vivant, punisse ceste injure,
Et qu’exemple à chacun je sois de son courroux.

Que s’il advient, hélas ! qu’ils soient rompus de vous,
(Dieux ! esloignez de moy si malheureux augure !)
Mais, s’il doit advenir, que dans la sepulture .
Loing des soucis humains, je reçoive ses coups.

Que si dedans les Cieux l’heureuse destinée
M’ordonne quelquefois ceste bonne journée,
Où doivent s’accomplir les sermens de tous deux,

Dieux ! abregez d’autant la longueur de ma vie,
Et ce jour m’approchez, si vous avez envie,
Entre tous les mortels, d’en voir un bien-heureux !

Cependant que nous vivions de cette sorte et que nostre affection estoit allée de telle façon