Page:Uzanne - Contes pour les bibliophiles, 1895.djvu/99

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œuvres inapercevables, plus j’étais taxé d’illuminé ou de Gascon fantaisiste. — « Connaissez-vous, me disaient les plus malicieux, un des plus rares de tous, édité à Marseille, chez Marius De Crac, sur la Canebière, sous le titre : le Château des Merles Blancs ou les Nouveaux Contes

à dormir debout ? » — Je rougissais et rugissais d’indignation de me voir aussi méconnu que les Romantiques du sieur d’Isgny. — C’est pourquoi, lorsque, après dix années de honte bue, je reçus cette affiche de vente publique de la Bibliothèque de l’ex-Lieutenant de Louveterie, récemment décédé, on comprendra que je n’hésitai pas une seconde. Je résolus de pousser la charge au feu des enchères pour la possession et la mise