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Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/38

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une même question archéologique, savaient s’enfermer ou s’enfouir dans l’in pace du travail, semblant, dans leur recueillement et leur ardeur sublime, y tenir les heures en échec.

Gabriel Peignot, qui fut l’un des derniers savants dans l’acception âpre et élevée du mot, et non le moins surprenant des Druides de la philologie et de la bibliographie, parvint, à force de recherches, de soins et de citations, à rétablir l’état positif de la Reliure des Livres et de la Librairie chez les anciens [1]. Il rêvait d’ajouter à ce premier essai un mémoire sur tout ce qui concernait l’établissement de la Reliure dans le moyen âge, ainsi qu’un long chapitre historique consacré aux progrès de la Reliure chez les modernes, depuis le quinzième siècle jusqu’au moment présent. Peignot eût terminé ces précieux travaux par une bibliographie renfermant l’analyse raisonnée de tous les ouvrages qui ont paru, tant en France qu’à l’étranger, sur l’art de la Reliure ancienne et moderne. Cet admirable recueil nous aurait permis de juger et comparer les efforts successifs et très variés que, depuis deux mille ans, les relieurs ont fait pour réunir, dans la contexture matérielle d’un livre, l’utile et l’agréable,

  1. Essai historique et archéologique sur la Reliure des Livres et sur l’état de la Librairie chez les anciens (avec planches), par Gabriel Peiguot. Dijon, chez Victor Lagier, et Paris, chez Jules Renouard, 1834 ; 84 p. in-8°, tirage à 200 exemplaires.