Aller au contenu

Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/399

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

In rechcrclic et fouilIcMir <lc bri"(;-;i-l)nic, 6lrc fantas- tique et niodcslc, qui est bien le plus précieux auxi- liaire qu’un bibliopliitc fantaisiste puisse désirer s’al- laclicr en ces temps tîc marasme. Un jour que je rôvais de faire clouer sur une porte mobile (le ma a Hbrary » une véritable bibliothèque imaginaire, faite d’imitations de dos de volumes; le hasard conduisit chcx moi un homme timide à l’excès, sans prétcnlions, très nécessiteux cependant, et en qui je reconnus une réelle subtilité d’esprit sur toutes choses de la reliure, une imagination inventive, une passion pour le renouveau et une connaissance appro- fondie de l’histoire bildiopégiquc depuis deux siècles, Ij se nommait Hippolytc Proutc et exerçait son petit négoce de relieur-bouquiniste rue Toullier, à deux pas de la Sorbonne. — Je confiai quelques volumes à cet original, ouvrages anciens à revêtir et publications modernes de petite valeur; non seulement j’eus le plaisir de les voir revenir très correctement fabriqués, mais encore étaient-ils vêtus selon l’époque même de leur apparition, munis de petits fers du temps, agré- mentés d’allégories en rapport avec le texte... Je fus stupéfait ; je pensai.’! avoir afl’aire à un dcmi-saveticr, je trouvais im relieur savant, indépendant d’idées, fm’ctcm*, dénichcin-, un oiseau rare enfin. — J’adressai Proulé à Henry lloussuye cl à quelques honuues de lettres liibliopliiles, el, depuis ce temps, il est devenu