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Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/426

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quant ou les cousant sur ficelles, sans comprendre le véritable but de leur travail. — Je dois pourtant faire exception en faveur de Champs et de Lamai-de- lay, deux riA’aux de Carayon, qui, eux aussi, ont le respect du livre poussé jusqu’aux plus délicates limites; leurs travaux de demi-rcliurc genre Carayon sont aussi soignés qu’on peut le désirer; Champs notamment sait exécuter des cartonnages plein maro- quin qui sont des rêves, tant la peau est richement préparée, jJolie et lustrée, tout en conservant son grain. Je ne fais que rendre justice à quelques relieurs artistes et consciencieux; sans tambouriner à leur endroit la moindre réclame; il se peut que j’oublie bien des ouvriers habiles et ingénieux, et, je le regretterais sincèrement; j’ai pu mettre à l’épreuve tous les cartonniers-mai’oquineurs dont il est ques- tion ici, et c’est pourquoi je puis essayer d’analyser leur mérite ; il ne saurait me venir à l’idée de dis- tribuer la louange sur recommandation ; j’ai con- .1 science d’indiquer les meilleurs parmi les bons ; on me tiendra quitte du reste. Les carlonnicrs, comme les relieurs de plein, ne progressent qu’en i-aison de la direction que leur im- prime FAmateur-innovateur dont l’imagination est tou- jours en éveil pour trouver quelques brillants costumes fantaisistes à ses chers volumes. Celui-ci, à la condition