Page:Uzanne - La Reliure moderne.djvu/86

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tranche du Livre, tantôt deux, un à chaque extrémité. Quelquefois on mettait quatre fermoirs à chaque Codex, deux sur la longue tranche, et, un sur chacune des deux petites. ces fermoirs se nommaient unei ou humuli. »

Le titre extèrieur des Livres carrés ne s’inscrivait pas sur le dos, mais au milieu d’un des plats. Pour conserver les ouvrages, on les plaçait dans des espèces d’étui, ou plutôt on les enveloppait dans des lambeaux d’étoffe qu’on nommait, au moyen âge, chemise : camisæ, camisulae, manutergiae.

Il serait impossible de suivre les progrès de la reliure du sixième au quinzième siècle ; on n’aura jamais, il est probable, que des notions incomplètes sur cet art à des époques reculées, si malaisées à étudier dans leurs usages intimes et surtout dans leurs professions. Il faut se contenter des merveilleux spécimens qui sont parvenus jusqu’à nous et qui prêtent encore à la discussion tant par la recherche de leur origine positive que par les procédés de leur fabrication. — Ainsi les Reliures en métal, décorées de diverses façons et distinguées sous le nom de Reliures byzantines, sont, ainsi que le fait remarquer Gustave Brunet, très rarement de la même époque que les manuscrits auxquels elles peuvent se trouver attachées. On y rencontre parfois un mélange singulier d’ornements, d’époques de provenance différentes. Ce sont à la fois des