Page:Uzanne - Son altesse la femme.djvu/121

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des Ah ! ma chère à tout venant ; les regrattières et les maquignonnes de la gloire, les « cymbal- lières» de la popularité foisonnent encore dans ce Paris aéré et cosmopolite où tant de fausses mon- noyeuses parviennent à mettre en circulation des pièces à leur effigie.

Soyons en conséquence « enjoué comme un Amilcar » et souffrez que je fasse revenir céans quelque portraictiste du grand siècle pour accom- moder de la belle manière le type le plus accusé de nos grosses petites précieuses du jour, vous priant de ne point vous alambiquer l’esprit à quérir une clef qui risquerait de devenir un véritable passe- partout.

Un médium spirite veut bien me mettre en com- munication avec l’esprit errant d’un illustre peintre de caractères ; groupons-nous en rond autour de la table. — … Le crayon marche ; lisez, de grâce, par dessus mon espaule :

« Que de fois, depuis Heraclite, n’a-t-on pas ré- petté à profusion : 0 temps ! ô mœurs ! — Siècle triste et indigne qui met la vertu en souffrance et le vice à Vapogée des honneurs /… Le temps poursuit son cours cependant ; les peuples passent, les nations disparoissent ou se modifient, l’humanité reste la mesme et tousjours du haut d’un minaret d’occident