fellow, il n’y a encore que ça. La Parisienne seule est la Reine du monde, puisque Paris est le cœur de la France et que la femme ira toujours au cœur, tant qu’elle sera belle, aimable, coquette, ou qu’elle laissera voir simplement ce petit air chiffonné, cette mutinerie piquante, cette beauté du diable, enfin, qui nous ensorcelle bien autrement, nous autres féministes, que les fameux ports de reine de 1830 ou que ces beautés régulières, cérémonieuses, froides de Vénus émaillées, qui semblent pivoter derrière les vitrines à postiches de tous les coiffeurs du globe.
C’est pourquoi, crois-le bien, en dépit de mes goûts d’ardent voyageur, j’éprouve toujours une liesse intime, troublante et incomparable au retour, lorsque je me trouve, comme en ce moment, dans ce bourdonnement du boulevard où passent, si adorables, si fines, si légères, si attirantes, ces délicieux oiseaux du paradis parisien, qui, sous toutes les latitudes, emplissaient, depuis des mois, mes rêves d’un bruit d’ailes de soie et d’une harmonie de rires jaseurs, de ce rire spirituel et bon enfant qui a des gammes de rossignol et qui ne nous gargarise plus l’oreille, hélas ! en aucun autre point de l’Univers.
Pardieu ! oui, répéta mon ami Gérard, je suis plus heureux que tous les Sultans et Rajahs d’Asie, que tous les infortunés autocrates de paravents romantiques en me prélassant maintenant au milieu de mon Paris où le cœur, semblable à un héros de