— Il est des femmes dont on pondère la constance comme on règle le mouvement des horloges ; il s’agit de les remonter régulièrement et de maintenir le balancier au niveau de l’ouverture de la gaine, sans le heurter ni précipiter son allure. Là est le secret de bien des ménages bêtement heureux.
— La vraie beauté féminine est blonde comme la beauté mâle est nécessairement brune ; le contraire me semble une anomalie. Dieu a mis sa signature ineffaçable sur Ève en paradis. Éva la blonde sera l’éternel prototype de la femme, de la beauté fine, élégante, distinguée, ensorcelante, comme la blonde Vénus du paganisme fut l’expression la plus parfaite de la créature d’amour. La blonde est délicieuse d’ensemble et toujours ravissante dans les détails ; depuis l’œil bleu, gris ou noir qui a je ne sais quelle attirance perfide, jusqu’à la tonalité rosée de sa chair divine, marquée de fossettes, elle exprime toutes les provocations d’amour ; sa chevelure, toison d’or où se blottissent les désirs des passionnés, possède toutes les irisations, toutes les caresses, toutes les ardeurs, toutes les promesses paradisiaques de la femme originelle. Sa nuque où se cabrent et voltigent les soies floches de sa crinière commu-