Page:Uzanne - Son altesse la femme.djvu/49

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dyablesses feirent folle saltation à l’entour de son corps et daemons succubes l’entraisnement en mons- trueuses chevaulchées qui luy parusrent liquœfîer sa cervelle.

Iehan s’esveilla au matin au grand Doloison et géhenne dans l’herbette perleuser les vestements detrayez ; il s’en revint au logiz et dez cettuy jour il creust avoir rescuperé saiouvence, il malificia moult ieunes filles et engendra immense désordre en sa ville relatées en chroniques espécialement manu- scrites de la bonne cité d’Aurélia.

Chasque nuict Manigarole le mauldict se rendoit aux détestables convocations avec aultres magiciens d’Espaigne, de France, d’Allemaigne ou de Turcquie pour faire hommaige au bouc, et parfoys les dœmons, lorsqu’il vouloyt, l’emportoyent, en païs estranger où il iouissoyt de quelque princesse dont il avoyt évocqué la beaulté, puis le ramenoient en sa demeure avant le soleil naissant

Ainsy feist-il durant longues années nombreuses prouesses dont ie ne puis icy bailler le récit tant incongrues et ordes seroyt la description. Ça, mes gentes lectrices qui souspirez d’ennuy sans doubte au cours de Thistoyre que vecy, tant la treuvez naïfve et peu fournie de haulte graisse, ie ferois esclaffer le sang à vostre front poly, si ie vous desglubeois les adventures eroticqûes de maistre Manigarole le sor- cier. —. le passeray oultre, pour vous tesmoigner le