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Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/146

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saint Paul, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles » (II, Cor., iv, 18) et l’auteur de l’épître aux Hébreux, nous parlant de Moïse après Abraham, nous le montre orientant toute sa vie, toute l’existence présente et future de son peuple, vers un but mystérieux caché dans l’au-delà.

Par la foi, Moïse refuse en Égypte la dignité royale, préférant à cette gloire d’un jour les souffrances des enfants de Dieu, et l’opprobre du Christ, du Messie, aux trésors des païens.

Par la foi, il célèbre la Pâque, annonciatrice de la Pâque future, il entraîne sans crainte les Israélites vers la Terre Promise et d’un seul mot, d’un mot sublime, l’écrivain éclaire et résume l’héroïque unité de cette vie :

« Il se montra ferme, comme voyant Celui qui est invisible. » (Héb., xi, 27.)

En effet, de la patrie, le regard du croyant s’élève au Père.