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VIII
PRÉFACE

vient à nous, mais qui veut en même temps que nous allions à lui.

Ne demandons pas à Véga, ce qu’elle n’a pas voulu nous offrir, un exposé des fins dernières de l’homme d’après la doctrine du christianisme ; elle ne prétend ni enrichir cette doctrine, ni l’amoindrir, ni suppléer aux livres qui l’exposent. Ce qu’elle veut — et ce vouloir fait l’originalité de son œuvre — c’est nous montrer par quel effort personnel de vie chrétienne nous devons faire accueil à ces magnifiques avances de lumière projetées sur le sort de nos morts par la révélation divine. Nous apprenons, en ces pages, quelle virile et forte préparation morale nous devons nous imposer, pour que devienne plus pénétrant, plus conscient, plus empreint d’une surnaturelle sérénité, notre contact avec nos morts. Nous comprenons, en lisant ces méditations où se condense une expérience de paix chrétienne succédant à une expérience de douleur, que faire bon usage de nos vies, c’est en quelque façon faire bon usage de la mort des êtres aimés, et des grâces que dans leur vie nouvelle ils invoquent et obtiennent pour nous. Et ce livre nous persuade que nous mettre aux écoutes de Dieu, c’est en même