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LES PRÉSENCES INVISIBLES


Je crois à la Communion des Saints…
et à la Vie éternelle. Amen.

Ces pages s’adressent à ceux, si particulièrement nombreux à notre époque, dont un deuil irréparable a bouleversé l’âme et la vie, à tous ceux aussi que glacent et accablent la solitude du cœur et le vide du foyer, à ceux qui demeurent mutilés ou étrangers sur cette terre au milieu des autres hommes dont ils ne peuvent plus partager les espérances et les joies. Combien d’entre nous ont perdu, leur semble-t-il, avec la meilleure part d’eux-mêmes, leur raison d’exister !

Certains, le premier déchirement passé, s’étourdiront ; ils trouveront d’autres intérêts, des affections nouvelles. Comme ces arbres, hachés par la mitraille, brûlés par les gaz dont les racines produisent des rejetons, ils se mettront à revivre d’une vie diminuée ou changée, et plus ou moins