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Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/209

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comment nous les faisons revivre ici-bas

mencé ici-bas. Quand Dieu appelle à lui ceux que nous aimons, il nous invite à les suivre. Ne cherchons pas à les retenir, à les abaisser vers nous, mais plutôt à nous élever jusqu’à eux. Gardons-nous dans le désir effréné de leur présence matérielle, d’avoir recours à des pratiques dangereuses pour l’équilibre mental et moral, à des évocations suspectes que l’Écriture sainte et la discipline de la tradition chrétienne sont d’accord avec le bon sens pour interdire absolument.

Tout ce qui est charnel dans notre amour doit s’évanouir, nécessité inéluctable, car il ne s’adresse plus désormais à un corps, mais à une âme ; les satisfactions des sens, celles de l’orgueil, de l’amour-propre, de l’égoïsme sont perdues ; l’appui, la protection extérieurs ont disparu, chose bien amère. Nous sommes donc appelés à un grand sacrifice ; il faut commencer par le faire, par accepter.

Accepter, accepter l’épreuve ; ne pas refuser ce que Dieu nous demande, ne pas nous révolter contre sa volonté, lui donner ce qu’il nous prend. Il faut le mettre dans notre cœur à sa place qui est la première, lui accorder une complète confiance, une soumission absolue, les yeux sur la