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comment nous les faisons revivre ici-bas
EN SILENCE
Les yeux sont clos où rayonnait ta joie ;
Dieu te retire ton trésor.
Sous la douleur sans nom, ta force ploie,
Et ton ange a pris son essor.
Ton âme en deuil est solitaire et veuve ;
Il lui faut, sans terrestre appui,
Subir la sombre et déchirante épreuve
En songeant au bonheur enfin.
Incline-toi sous la main qui te frappe,
iv|2}}Dieu dans sa rigueur est clément ;
De peur qu’un cri trop âpre ne t’échappe,
Pleure silencieusement.
Elle est heureuse en sa nouvelle vie
Et ne souffrira jamais plus,
L’âme qu’hier ton Seigneur t’a ravie,
Et qui chante avec les élus.
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