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Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/231

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comment nous les faisons revivre ici-bas

dans un autre ordre de réalités, celui des vérités morales qui confondent l’intelligence et se révèlent au cœur : « Dieu sensible au cœur, non à la raison. » (Pascal, Pensées, Sect. iv, pensée 278.) Une preuve scientifique ne ferait d’ailleurs que reculer le problème. La doctrine des atomes, comme celle des électrons, même fortement établie, entraînerait toujours la question : « Mais qui a créé l’atome ou l’électron ? »

Dans la vie de Jeanne d’Arc, la Pucelle de seize ans, brûlée vive à dix-neuf ans après avoir sauvé la France, le miracle éclate à tous les yeux. Quoi de plus prodigieux que les réponses de cette ignorante enfant à des juges érudits et retors ? D’où lui venaient une science si haute, des vues si extraordinaires, un si surnaturel bon sens ? Ses voix ? Illusion ? Mais comment des hallucinations, choses folles, engendrent-elles une si parfaite sagesse ? S’il est sincère, le savant le plus grand, le plus positif, vous répondra : « Mystère ! » Et Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » (Pensées, Sect. iv, pensée 277.)

La raison ne nous conduit qu’au seuil du sanctuaire et on ne peut lui demander que de consta-