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les présences invisibles

À LA VEILLE DES FÊTES


Le ciel est clair, le soleil luit
Au milieu de la brume blanohe ;
Mais plus de feuilles sur la branche,
Et bientôt tombera la nuit.

Les jours sont brefs et les fleurs rares ;
Noël va revenir demain,
Projetant sur le noir chemin
La lueur des célestes phares.

À mon foyer désert, je veux
Songer aux éternelles fêtes ;
Vers le Christ et les divins faîtes,
Vers ce que j’aime, vont mes vœux.

Tu me diras de tendres choses,
Écoute ; nous parlerons bas.
Je reposerai mon cœur las
Dans cette paix où tu reposes.