Aller au contenu

Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE JUGE

Ô Christ quand tu viendras comme Roi, comme Juge,
Lorsque tu paraîtras soudain à tous les yeux,
Aurai-je peur de toi, mon Sauveur, mon Refuge,
Tremblerai-je devant l’abîme ouvert des cieux ?

Mon cœur frémira-t-il d’angoisse et d’épouvante
Quand vers moi descendra l’essaim léger des morts,
Ceux que cherche en pleurant ma tendresse fervente,
Ceux vers qui vont tous mes désirs et mes efforts ?

Comme un enfant perdu qui retrouve sa mère,
Ô Jésus, je courrai d’un grand élan vers toi !
Mes larmes te diront toute ma peine amère,
Tout mon ardent amour, mon espoir et ma foi.

Et vous qui le suivrez parmi la multitude,
Vous que j’aimai toujours, qu’un moment je perdis,
Vous, l’âme de mon âme et sa béatitude,
Vous revoir me sera l’aube du paradis.