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Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/87

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AUX INVISIBLES

Amis dont la vue est ravie
À mes yeux bornés, je le sens,
Vous vous penchez compatissants
Vers ma tendresse inassouvie.

Dans la lumière que j’envie,
Vous planez libres et puissants,
Aiais vous n’êtes jamais absents
De mon âme ni de ma vie.

Invisibles dont le regard
Nous transperce de part en part,
Sans cesse mon cœur vous appelle.

Vous m’aidez à porter ma croix,
Vous qui lisez ce que j’épelle,
Vous qui voyez ce que je crois.