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Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/92

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et illuminaient la rive riante de Tibériade, les champs et les vergers scintillants de rosée, les palmes frémissantes, les oliviers aux feuilles légères, les vagues vaporeuses et limpides, étincelantes soudain.

C’étaient l’heure et la saison que célèbre le Cantique des cantiques : « Mon bien-aimé me dit : Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, et viens ! Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre. Le temps de chanter est arrivé ; la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes ; le figuier développe ses fruits naissants et les vignes en fleurs exhalent leur parfum. « (ii, 10-13.)

Jésus est là debout sur le rivage, dans la magnificence du réveil printanier ; il regarde les pauvres pêcheurs affamés et transis, et prenant part a leur misère : « Enfants, leur demande-t-il avec une affectueuse cordialité, n’avez-vous rien à manger ? »

Puis il répète pour eux qui en avaient été si émus jadis, le miracle de la pêche extraordinaire. Ils se souviennent et le reconnaissent, mais le Maître ne borne pas là sa sollicitude ; lorsque