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VÉNUS EN RUT

Bandino part, l’abbé entre, et me voilà encore italianisée : Fanchette tient parole, et le petit Honoré, aussi ardent à cette manière qu’à toute autre, marmottant :

— Ah ! le joli dos ! les charmantes fesses ! apprit à son amie à se servir de tout.

Ces messieurs avaient célébré deux fois, moi deux et demi ; Fanchette et Honoré une ; pendant que nous nous reposions, nous les fîmes doubler, mais dans le bon costume ; c’est alors que Fanchette déploya ses talents, et que Bandino avoua que peu d’Italiennes avaient autant d’aptitude aux plaisirs.

Quelques verres de Monte Fiascone et des biscuits à la vanille, augmentèrent notre vigueur. L’abbé, qui nous jugea prêts à rentrer en lice, nous dit :

— Sacun son tour ; sevalier, assayez-vous, un peu pensé ; mettez-le, selon notre usage, à Rosine, qui s’assoira sur vous, et moi, par devant, je tâserai de la foutre à la Française, car ze n’en ai pas encore, ainsi, tâté d’auzourd’hui.

La chose eut lieu ; ces deux manières ont leur mérite.

Toute pièce qui a plus d’un acte, en a, au moins, trois. L’abbé cherchait à tirer parti de moi, qui étais passée maîtresse. Il nous proposa de faire une vis sans fin.

— Qu’est-ce que c’est, lui demandai-je, mo-