genre espagnol, telle est celle où l’Hôtel de
Ville est bâti, qui, lui-même, est d’une architecture
demi gothique ; cette place est formée
par des maisons enrichies de sculptures, dorures,
bas-reliefs, etc. La place Saint-Michel
est un carré long, d’une noble simplicité ; on
voit, au milieu de la place Royale, un peu
petite pour un morceau de cette importance, la
statue pédestre du prince Charles de Lorraine,
cet ami du peuple et des arts ; homme de lettres
et guerrier, qui gouverna vingt-cinq ans les
Pays-Bas : cette statue est forte pour l’espace et
son élévation ; son piédestal est beaucoup trop
maigre.
À trente toises on trouve le parc, jadis peuplé de daims, que renfermaient ses murs : son local avait des inégalités difformes ; la cour brûlée des enfoncements ; par un travail immense, on a nivelé et aplani le terrain ; le parc est aujourd’hui une promenade magnifique, enrichie de statues, et bordée de très belles maisons. Le conseil de Brabant, qui forme un de ses points de vue, est d’une architecture sage, et plusieurs morceaux voisins méritent la curiosité.
Les voyageurs connaissent la richesse des églises flamandes ; celles de la capitale ont des beautés : je n’ai point approché de la cour ; je sais me rendre justice, et ne pas porter mes regards sur des objets respectables.