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Page:Vénus en rut, 1880.djvu/21

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VÉNUS EN RUT


pour croire que sans ta volonté déterminée je n’aurais point écrit ; livrée à la volupté, je n’ai pas eu le temps de m’instruire.


Heureux, cent fois, qui trouve un pucelage ;
C’est un grand bien…


Oui, mais de par tous les diables, c’est un grand mal, pour celle qui le perd, surtout quand elle brûle de s’en défaire, et qu’elle n’a que quelques minutes et autant de fagots de sarments. Je t’entends rire, friponne, je ne riais pas : c’était peu que d’avoir risqué de me casser le cou pour aller au rendez-vous, la cave au bois ; c’était peu que mon amant eût escaladé les murailles pour y arriver, il fallait se dépêcher, de peur que la sempiternelle maman n’eût la fantaisie de faire une question à sa petite fille bien-aimée. Nous voilà donc encavés ; éclairés par un rayon mourant de la lune sur son déclin ; me voilà dans les bras de mon… Je ne savais pas encore le nom qu’allait lui donner sa nouvelle charge ; je l’appris bientôt, et je m’en servirai.

— Dépêchons-nous, lui dis-je, mon cher.

— Je ne demande pas mieux ; mais où se mettre ?

— Je n’en sais rien.

— Ni moi ; cependant pas un moment à perdre.